L'un des principaux freins à l'utilisation du bois dans la construction relève, le plus souvent, de préjugés subjectifs et culturels. En effet, d'un premier abord, le construction bois est souvent associée à la construction traditionnelle de montagne. D'autres n'ont pas encore totalement confiance en ce matériau notamment en ce qui concerne sa résistance au feu, les attaques fongiques, d'insectes ou encore sa stabilité structurelle. Or, cette méfiance ne résulte que d'un déficit d'information. A ce jour, il n'existe aucune justification réglementaire qui s'opposerait à l'utilisation du bois dans la construction d'un bâtiment.
Les DTU sont les réglementations les plus fréquemment utilisées et qui décrivent les techniques traditionnelles de la construction bois :
Le bois est en fait un matériau présentant de nombreux atouts à la fois environnementaux, techniques et sanitaires. Parmi ceux-ci, il est important de retenir qu'il s'agit avant tout d'une ressource renouvelable qui, dans le secteur de la construction, peut jouer le rôle de stockage de carbone. La production d'1m3 de bois nécessite l'absorption de 0,9 tonne de CO2 atmosphérique, le carbone est ainsi stocké durablement sous forme de biomasse (Pour comparaison : 1 m3 de béton c’est 375 kg de CO2 émis). Afin d'assurer la multifonctionnalité d'une forêt, la gestion forestière doit être adaptée à chaque enjeu : l'exploitation du bois permet, au-delà de la valorisation économique, d'assurer la préservation de nos forêts et de sa biodiversité.
Il permet également une mise en oeuvre plus aisée du chantier. En effet, ses multiples propriétés et qualités en font l'un des matériaux les plus adaptés aux chantiers exigus des zones densément bâties, aux extensions verticales et aux rénovation énergétiques :
De plus, bien que les systèmes constructifs aient évolué, les maisons à colombages d'Alsace ou de Normandie et les immeubles Haussmanniens à ossature bois, témoignent de la pérennité de ce matériau.
Le développement du bois, au sein des autres éco-matériaux, dans la construction et l'aménagement, permet ainsi d'allier tradition et modernité tout en répondant aux enjeux du développement durable : lutte contre le réchauffement climatique, transition énergétique, renouvellement des ressources, ...
Préjugé : le feu. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le bois présente une excellente résistance au feu avec une combustion très prévisible (0,7mm/min/face). Le bois transmet la chaleur 10 fois moins vite que le béton et 250 fois moins vite que l’acier. Il ne faut donc pas confondre réaction au feu et résistance au feu, pour laquelle le bois est excellent et surtout prévisible.
Ce système est le plus répandu au monde et représente environ 75% du marché de la construction bois en France. Les murs à ossature légère en bois sont des parois dont les fonctions porteuses sont assurées par des éléments en bois de faible section.
L'ossature murale est constituée principalement de poteaux (éléments verticaux) compris entre une lisse et une sablière (éléments horizontaux). Les assemblages se font le plus souvent par clous. Il existe deux genres d’ossatures murales en bois :
Le contreventement de la structure est généralement assuré par des panneaux dérivés du bois. Ceux-ci participent également à l'étanchéité à l'air de la construction. Sur cette structure est mise en place du côté extérieur une étanchéité à l'eau et un parement extérieur (souvent avec une lame d'air ventilée), et du côté intérieur une étanchéité à la vapeur et un parement intérieur de finition. Entre les montants de la structure est incorporée une isolation (thermique et acoustique).
Contrairement à ce que l’on peut penser, le parement extérieur d’une structure en ossature bois n’est pas obligatoirement du bardage bois. Elle peut être également constituée de bardage fibres-plastique, fibres-ciment, fibres de bois et résine ; panneaux contreplaqués, stratifiés, fibres, fibres-ciment ; pierre, briques, ardoises, bardeaux ; crépis hydrauliques sur treillis ou panneaux de laine de bois ; revêtement plastique épais (RPE) sur panneaux ; bardage PVC ou métal.
Avantages :
Le système poteaux et poutres forme un système modulaire tridimensionnel qui peut généralement se développer aussi bien horizontalement que verticalement. Les planchers et la toiture sont supportés par des poutres elles-mêmes supportées par des poteaux. Ce sont les poteaux qui transfèrent finalement l'ensemble des charges au système de fondations. Le squelette formé par les poteaux et les poutres peut être laissé apparent et générer ainsi une structure visible à l'intérieur de laquelle viennent s'insérer des parois pleines, des fenêtres et des portes. Cette technique est très intéressante pour des projets urbains assez conséquents. Grâce aux sections et longueurs de bois utilisés, cette technique constructive est surtout destinée aux grands ouvrages. Pour des bâtiments de plus petite dimension, elle permet de prévoir certaines portées plus importantes. Un complément de remplissage peut être effectué avec la technique de l’ossature bois.
Avantages :
Technique plus récente que les autres, qui bénéficient des avancées technologiques offertent par la recherche. Encore récente en France, à l'étranger et en particulier en Allemagne et Autriche cette technique à fait ses preuves. Les bois massifs reconstitués sont des éléments linéaires reconstitués par collage de lames de bois massif de forte épaisseur. Ces panneaux sont préfabriqués en atelier à l’aide de machines à commandes numériques qui permettent de tailler des pièces pouvant aller jusqu’à 16,5 m de longueur et 2,95 m de hauteur.
Elle permet une isolation phonique et thermique de qualité, et permet entre autres, de réaliser des maisons plus "compact", qui peuvent répondre au standard de maison passive. Ces panneaux sont alors utilisés à la fois comme éléments porteur : murs extérieurs, murs de refends, planchers, supports de couverture. Très rapide à mettre en œuvre sur site, ce principe permet également de réaliser des bâtiments de grandes hauteurs, avec une esthétique inégalable.
Le Panorama bois rassemble des réalisations dans lesquelles le bois tient une place significative, ainsi que les intervenants qui ont participé à sa construction : entreprises, architectes, bureaux d’études. Le Panorama bois recense entres autres tous les projets inscrits au Prix National de la Construction Bois.
La construction bois poursuit son ascension en Île-de-France, tant dans le secteur de l’habitat individuel et collectif que dans celui du tertiaire ou bâtiment public. Aujourd’hui, on constate un fort engouement des futurs propriétaires pour ce matériau aux multiples atouts. De nombreuses entreprises franciliennes se sont alors mobilisées et ont investi dans des outils de production permettant d’accroître la qualité de leurs ouvrages et leur productivité. Le Panorama Bois traduit cette dynamique grandissante de la filière bois francilienne.